En 2017, la production japonaise de vin a atteint 15,8 millions de litres ce qui représente un tout petit moins de 5 % de la production mondiale. Le Japon est donc encore loin derrière la France, mais ce nouvel arrivé sur le marché prend de plus en plus de place grâce à une augmentation de la consommation japonaise, mais aussi grâce à une production attentive et de qualité.
La mentalité japonaise s’adapte bien au vin
S’il y a bien un alcool dont la production semble étroitement liée à la culture du pays, c’est le vin. En la matière, la France brille dans le monde entier grâce aux siècles de tradition qui entourent la production et la consommation du vin. Dans le cas du Japon, les nombreux spécialistes qui commencent à s’intéresser aux vins du pays s’accordent à dire que la conception japonaise du terroir, proche de celle de la France, joue en la faveur du Japon.
Effectivement, en quelques décennies seulement, les Japonais ont su travailler leurs cépages et les vins qu’ils produisent pour les adapter à leur terroir. Il en résulte des vins qui ont de fortes personnalités, mais qui respectent à la fois le cépage et la terre qui les accueille. Résultat, le vin japonais se fait une place de plus en plus importante sur le marché.
Une production de petits volumes
Les Japonais ont également su être patients et continuent à l’être. Ils savent qu’ils ne pourront jamais rivaliser avec des pays comme la France qui ont des siècles d’avance et des terres plus larges pour produire d’importants volumes. Résultat, ils se sont d’abord concentrés sur la qualité et ont augmenté très progressivement les volumes de production.
Les vignobles japonais ont donc fait le choix de la qualité, mais aussi d’une production biologique. Les vins japonais sont donc produits localement et portent le goût de leur terroir, mais ils sont aussi pensés pour respecter les régions qui les produisent en s’intégrant le mieux possible à leurs milieux sans les polluer.
Une production portée par la consommation locale
Actuellement, le vin japonais est encore très peu connu internationalement. Les pays voisins en consomment de plus en plus, mais les autres gros pays producteurs, de la France à l’Argentine en passant par l’Italie, continuent à bouder cette petite production relativement nouvelle. Les vins japonais sont donc principalement portés par la consommation nationale.
En 1980, les Japonais consommaient en moyenne 0,3 litre de vin par personne et par an. 40 ans plus tard, ils consomment 2,94 litres de vin par personne et par an. Évidemment, ils aiment aussi les vins étrangers, mais les vins locaux profitent largement de cette consommation croissante.